Après plusieurs années de chute de la production et de la consommation de granulats, 2025 devrait être l'année de la stabilisation.
Au niveau mondial, le marché des granulats en vrac affiche une progression stable à 6%, tirée par l’Asie-Pacifique. Cette dynamique s’explique par divers facteurs clés, tels que l’urbanisation croissante, l’augmentation de la population mondiale, ainsi que les avancées technologiques dans le domaine de la construction.
Au niveau national, le constat est moins positif. Après plusieurs années de chute de la production et de la consommation, 2025 devrait être l'année de la stabilisation.
Selon les données de l’UNICEM, une reprise dans le secteur du logement neuf semble déjà s’amorcer. Cela se reflète notamment dans une hausse significative des prêts accordés pour l’habitat neuf, avec une augmentation de 53,2 % par rapport à 2023, où l’on constatait une baisse de 33,6 %.
En effet, cette dynamique pourrait également stimuler l’ensemble de l’industrie des matériaux de construction, notamment les agrégats nécessaires pour répondre à ces nouvelles demandes. La croissance de ce marché dépend toutefois de plusieurs facteurs structurels et conjoncturels.
En effet, la baisse de l'inflation, l'amélioration de la confiance des ménages, ainsi que la demande accrue en logements pourraient favoriser une reprise, à condition de soutenir cette dynamique. Cela passe par un assouplissement des restrictions pesant sur le secteur résidentiel (comme les normes de construction ou le ZAN) et par un soutien financier accru pour les primo-accédants et les investisseurs, via des dispositifs tels que le PTZ ou des incitations à l'investissement locatif.
Côté Travaux Publics, les investissements dans les infrastructures de transport (routes, ponts, et ferroviaires) comme la LGV Bordeaux-Toulouse génèrent une demande constante en granulats et le carnet de commande actuel est plutôt rempli.
Ces travaux nécessitent une importante quantité d’agrégats, issus aussi bien de matériaux naturels que de granulats recyclés, valorisant ainsi les ressources existantes et contribuant à une gestion durable.
Si l'année précédant les élections municipales est habituellement synonyme de hausse des investissements des collectivités locales, la volonté de l'État de réduire la dépense publique fait craindre une morosité sur ce secteur pour 2025.
Pour 2025, l’UNICEM reste donc prudemment optimiste, anticipant une stabilisation après une année 2024 particulièrement difficile. L’activité des granulats pourrait progresser légèrement, entre 0 % et +2 %, tandis que celle du béton prêt à l’emploi (BPE) pourrait osciller entre -1 % et +1 %, marquant une fin possible de la chute enregistrée ces dernières années.
Les exigences environnementales se renforcent, obligeant le secteur à innover. À l’horizon 2025, plusieurs tendances clés émergent :
Cette approche favorise une gestion plus raisonnée des ressources, prolongeant la durée de vie des déchets transformés en nouveaux agrégats pour l’industrie. Selon ADEME, l’usage de granulats recyclés pourrait atteindre 50 % des besoins nationaux d’ici 2030, avec une forte accélération dès 2025.
Ces granulats, issus de déchets de construction et de démolition, gagnent du terrain comme alternative durable, à la fois économique et respectueuse de l’environnement. Les déchets issus de la démolition sont transformés en matériaux réutilisables, permettant une réduction significative des déchets de construction.
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Le marché des granulats reste soumis à des pressions économiques :
Ces tendances montrent à quel point le rôle des granulats et de leurs alternatives recyclées est central dans une industrie en quête d’équilibre entre croissance économique et préservation des ressources naturelles.